Projets en cours

En Afrique de l’ouest, des enquêtes ainsi que des analyses climatiques et épidémiologiques montrent que les impacts sur la santé publique des vagues de chaleur sont en train d’émerger, et les projections climatiques indiquent que de tels épisodes vont très probablement augmenter en fréquence et en intensité dans les décennies à venir. Les modèles de climat utilisés pour ces projections comportent cependant sur cette région des bais important en température et dans les composantes de leur bilan radiatif, qui nécessitent d’être compris et réduits afin de fournir des informations plus fiables sur l’évolution future de ces vagues de chaleur.

A partir de ce contexte, l’objectif principal qui a été fixé dans le projet ACASIS est de mettre en place sur l’Afrique de l’ouest un système pré-opérationnel d’alerte aux canicules adapté aux risques sanitaires pour les populations. C’est un projet de démonstration centré sur le Sénégal et le Burkina où les services opérationnels de prévision de temps délivrent déjà de produits dédiés aux risques sanitaires, et où plusieurs observatoires de suivis démographiques et de santé opèrent depuis plusieurs décennies.

Ce projet s’appuie donc sur des bases de données qualifiées, métérologiques, climatiques et démographiques.

Pour mener ce projet à bien, un consortium pluridisciplinaire a été construit, rassemblant climatologues, modélisateurs du climat, météorologistes, biostatisticiens, démographes, épidémiologistes, médecins, socio-économistes et géographes.
Il se développe par de fortes collaborations entre équipes françaises et africaines, où un certain nombre de jeunes chercheurs seront fortement impliqués.L’objectif principal fixé dans le projet ACASIS est de mettre en place sur l’Afrique de l’ouest un système pré-opérationnel d’alerte aux canicules adapté aux risques sanitaires pour les populations.

AICCRA-Sénégal est sous le leadership de l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT) qui est en collaboration avec d’autres institutions de recherche et de développement internationales et nationales. Afin d’accompagner ce processus (projet), l’implication de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) est primordiale dans la compréhension des contraintes et le choix des options d’adaptation pour la gestion des risques climatiques par la promotion de technologie intelligente face aux changement climatiques et aussi la fourniture d’informations climatiques adaptées aux besoins des agriculteurs.

Ce projet vise à développer des modèles de prestation innovants pour les services climatologiques et les connaissances à travers les chaînes de valeur des terres arides au Sénégal.
Le projet devra aider l’ANACIM pour le :

1. Développement d’un climate-data hub et d’un système d’aide à la prise de décision ;
2. Renforcement de son système de production et de diffusion des informations météorologiques ;
3. Renforcement des capacités des GTPs (locaux et nationaux) dans leur fonctionnement ;
4. Engagement des partenariats public-privé pour des initiatives de durabilité des services d’informations climatiques et météorologiques (SICMs).

L’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM) est impliquée dans le projet AMMA-2050 financé par UKAID/NERC dans le cadre du Programme « Future Climate for Africa (FCFA) ». Ce projet vise d’abord à capitaliser les acquis du programme international AMMA (Analyses Multidisciplinaires de la Mousson Africaine) qui a débuté en 2003, afin d’améliorer les connaissances sur les changements futurs de la mousson dans les décennies à venir. Le projet AMMA-2050 met l’accent sur les événements météorologiques extrêmes et les rattache à des projections de l’évolution de la moyenne des précipitations saisonnières. Ces événements seront étudiés au niveau régional pour la région de l’Afrique de l’Ouest afin d’améliorer notre compréhension des tendances futures et de mieux expliquer les incertitudes inhérentes à de telles prévisions de précipitations. Ces résultats seront utilisés pour conduire notre compréhension de la façon dont l’information climatique est utilisée par les décideurs de la région.

La promotion de l’utilisation des Services d’Informations Climatiques et Météorologiques (SIMC) pour le renforcement de la résilience et l’augmentation de la productivité des communautés agricoles, pastorales et de pêcheurs sénégalais s’est beaucoup intensifiée au cours des dix dernières années au Sénégal.

En amont, à travers plusieurs initiatives, d’énormes efforts ont été consentis à l’Agence nationale de l’Aviation Civile de la météorologie du Sénégal (ANACIM) pour développer un Système d’Information Météorologique et Climatique (SIMC). Dans ce cadre, le dispositif de production de l’information s’est beaucoup amélioré, des milliers de producteurs ont été sensibilisés sur les effets des changements climatiques et les différents produits existants pour leur permettre de faire face aux effets néfastes, notamment en intégrant les SIMC dans leurs prises de décisions.

Dans ce cadre aussi, plusieurs canaux de diffusion des SIMC tels que les radios communautaires, les SMS, les appels vocaux, les GTPs (plateforme de partage et de diffusion de l’information climatique) ont été mis en place. Ces initiatives ont été à l’origine de la mise en place d’un partenariat entre l’ANACIM et certaines institutions privées pour la diffusion de l’information afin d’assurer la durabilité du système mis en place.

Fort de ce constat, le projet AVENIR dont l’un des objectifs principaux est de favoriser l’augmentation de la rentabilité des chaînes de valeur agroforestières, horticoles et rizières, souhaite intégrer dans sa stratégie la mise en place de systèmes agricoles diversifiés, productifs et rentables adaptés aux conditions agro-écologiques et résilients aux changements du climat.

Pour cela, le projet compte mettre un accent particulier sur la fourniture, l’accessibilité et l’utilisation efficiente des Services d’informations Météorologiques et climatiques (SIMCs) afin qu’elle soit un outil clé dans les prises de décision aux bénéfices des utilisateurs.

L’initiative CREWS est un mécanisme qui finance les pays les moins avancés (PMA) et les petits États insulaires en développement (PEID) pour améliorer les systèmes opérationnels de prévision multi-aléas (météo extrêmes, inondations et extrêmes climatiques) dans la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, étayés par des observations continues et des données historiques continuellement mises à jour, des systèmes de prévision robustes.

Ce projet constitue un soutien financier au Centre météorologique régional spécialisé de Dakar.

L’initiative soutient en outre les activités liées à CREWS au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, au Niger, au Togo et dans d’autres pays de la région, grâce au renforcement de la capacité des centres régionaux à soutenir la fourniture de services d’alerte au niveau national.

Les résultats des études de la vulnérabilité des zones de pêche et des écosystèmes marins et côtiers en général réalisées dans le cadre des projets et programmes de l’USAID (COMFISH, COMFISH Plus, CINSERE, etc.) et les mesures d’adaptation participatives, préconisées dans le Plan National d’Adaptation / Pêche et Aquaculture ainsi que les Plans Locaux d’Adaptation aux Changements Climatiques, indiquent que la maîtrise et l’accès à l’information météorologique et climatique sont essentiels pour une adaptation durable et la sécurité des pêcheurs en mer.

C’est dans ce cadre, que l’Agence nationale de l’Aviation civile et de la Météorologie (ANACIM) qui a entre autres pour mission de conduire et de coordonner la politique du Sénégal en matière de météorologie et de science du climat, est l’un des partenaires au Projet Dekkal Geej. L’objectif de ce projet est entre autres :

• d’accompagner les intervenants en faveur d’une gestion des pêches plus durable, plus responsable et plus équitable ;
• de renforcer la capacité de prise de décisions appropriées fondées sur des données fiables, probantes par les décideurs étatiques ;
• de renforcer la capacité institutionnelle de gestion conjointe des pêches à tous les niveaux de gouvernance ;
• d’appuyer et d’améliorer les initiatives qui encouragent efficacement un changement de comportement en faveur de pratiques de pêche durables ;
• d’améliorer les moyens d’existence le long des chaînes de valeur durables de la pêche artisanale ; et
• de renforcer la formulation et la mise en œuvre des politiques à l’appui d’une gestion durable et équitable des pêches.

Le projet FAR vise à améliorer le bien-être et la résilience des ménages agricoles face aux changements climatiques dans les régions de Kolda, Sédhiou et Tambacounda, à travers l’intensification durable des cultures irriguées de riz, de la banane et des légumes. Le projet FAR collabore avec l’ANACIM pour la production et la diffusion d’informations fiables dont les productrices et producteurs ont besoin pour adapter leurs pratiques et réduire leur vulnérabilité aux aléas climatiques. Les connaissances scientifiques et locales sont utilisées conjointement afin d’identifier et de mettre en œuvre les mesures d’adaptation nécessaires pour permettre aux différentes filières ciblées d’accroître leur rentabilité et leur résilience.

Le projet Laboratoire Mixte Internationale « Étude du Climat en Afrique de l’Ouest et de ses Interactions avec l’Environnement régional et appui aux services climatiques » (ECLAIRS) est basé sur un partenariat franco-sénégalais et s’inscrit dans le prolongement de la première phase autour de l’interface Océan-Climat. Il a pour objectif de mesurer, comprendre et prédire les variations du climat et du milieu marin, et leurs impacts sur les ressources environnementales et les sociétés d’Afrique de l’Ouest.

Financé par le Programme alimentaire mondial (PAM), le projet « Initiative 4R en faveur de la résilience rurale » cible les populations rurales de la région de Kolda au Sénégal. L’action vise à renforcer la résilience des populations en apportant un appui en intrants agricole (semences, aménagement et valorisation de terres) mais également en fournissant des services d’assurance agricole aux producteurs. L’Initiative 4R est fondée sur un modèle innovant qui combine 4 stratégies de gestion des risques  : la réduction des risques de catastrophes naturelles grâce à une gestion améliorée des ressources naturelles, le transfert des risques grâce à l’assurance agricole, la réserve contre les risques grâce à l’épargne et enfin la prise de risque calculée grâce au crédit.

Le PROVALE-CV, est le premier projet dérivé du Programme National de développement de la petite irrigation locale (PNDIL) identifié par le gouvernement sénégalais en 2014 et actualisé en juillet 2017. Le PROVALE-CV se propose d’apporter une réponse concrète à des problèmes de développement prioritaires et ce par la valorisation des eaux en vue de construire une agriculture diversifiée, compétitive et durable, la promotion des chaines de valeurs et pour la création des opportunités d’entreprenariat rural dans des filières porteuses qui seront ciblées, avec un focus sur le riz et le maraîchage, en optimisant toutes les opportunités économiques dans la zone d’intervention.

L’objectif global du projet est de contribuer à asseoir une croissance économique forte, inclusive et durable et à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales. Sur le plan spécifique, le projet vise à augmenter durablement les productions agricoles, les emplois et les revenus en milieu rural à travers la mobilisation des eaux de surface et des eaux souterraines.

Le PROVALE-CV intervient sur trois zones agro-écologiques : les Niayes, le Bassin arachidier et la Casamance, soit 8 régions administratives : Kaolack, Fatick, Kaffrine, Diourbel, Thiès, Ziguinchor, Sédhiou et Kolda.

Le programme GCRF African Science for Weather Information and Forecasting Techniques (GCRF African-SWIFT) vise à développer une capacité de recherche durable en matière de prévision météorologique tropicale qui améliorera les moyens de subsistance des populations africaines et améliorera les économies de leurs pays. Des prévisions améliorées traiteront des aspects clés de la stratégie d’aide britannique. Les résultats seront transposables au-delà des pays partenaires à d’autres nations d’Afrique et plus largement au monde en développement.

Afin d’améliorer la prévision météorologique africaine, une recherche scientifique fondamentale est nécessaire, dans la physique des systèmes météorologiques tropicaux, l’évaluation et la présentation de modèles complexes et de données satellitaires, ainsi que la communication et l’exploitation des prévisions.

Les objectifs généraux du projet sont les suivants :

1. Faire avancer la recherche nécessaire à l’amélioration significative des prévisions météorologiques en Afrique, et plus généralement dans les tropiques, de l’échelle horaire à l’échelle saisonnière ;
2. Renforcer les capacités des partenaires britanniques et africains pour améliorer, maintenir et évaluer les prévisions tropicales opérationnelles à l’avenir ;
3. Aider les partenaires africains à développer leurs capacités de formation continue des prévisionnistes, en partenariat avec les institutions académiques africaines et les agences internationales.

Le Programme d’assurance indicielle a été initié par la BOAD suite à la crise alimentaire de 2008 intervenue dans les pays de l’UEMOA. L’assurance indicielle est un type d’assurance agricole qui utilise des données plutôt que l’évaluation sur le terrain pour établir si une perte de récolte est imputable à une sécheresse ou à d’autres chocs liés à la production. La BOAD a considéré, à juste titre, que les risques climatiques affectent de façon significative le développement d’une agriculture prospère, efficace et pérenne. C’est dans ce cadre que la CNAAS et l’ANACIM collaborent pour atteindre les objectifs du projet à savoir d’améliorer la résilience des producteurs face aux risques climatiques.

Le Projet de promotion d’une finance novatrice et de l’adaptation communautaire dans les communes autour des réserves naturelles communautaires (PFNAC), d’une durée de quatre ans, vise, sur la base des Réserves naturelles communautaires et unités pastorales (RNC/UP) existantes, à renforcer les capacités d’adaptation afin de lever les barrières identifiées telles que :

• les capacités limitées des acteurs locaux (communes, institutions financières, sociétés civiles et entreprises privées) à mobiliser et à gérer des financements dédiés à l’adaptation aux changements climatiques ;
• les capacités limitées des communautés (en particulier les femmes) à développer des opportunités et à générer des revenus de leurs activités productives résilientes aux changements climatiques.

L’objectif global du PFNAC est de promouvoir une finance novatrice et l’adaptation communautaire dans les communes autour des RNC. Le projet est ainsi construit sur deux axes :

• établir des mécanismes financiers novateurs apportant des revenus supplémentaires réguliers au niveau local et destinés à financer les activités d’adaptation aux changements climatiques ;
apporter des investissements et augmenter les capacités des communautés (en particulier pour les femmes et les jeunes) afin de leur fournir des solutions à long terme pour s’adapter aux changements climatiques et à la variabilité du climat.